Édito
Nos entreprises le savent, nos publics nous le disent, nos salariés en font une question de sens : la transition écologique n’est plus une option, et construire une plus grande sobriété énergétique ne peut attendre. De nombreuses démarches ont d’ailleurs déjà été engagées, parfois depuis plusieurs années, et les bonnes pratiques sont de mieux en mieux connues et partagées. Une chose est sûre : le spectacle vivant entend faire sa part !
Mais les défis s’accumulent, et alors que les métiers du spectacle s’apprêtaient à la relance après deux ans d’interdictions et de reprises éphémères, tout en inventant une façon de « mieux » faire, l’aggravation des crises climatique et énergétique font craindre que nos activités soient soumises à des conditions de plus en plus aléatoires, à des tensions accrues, voire à de nouvelles restrictions
conjoncturelles ou durables.
Une difficulté et un risque supplémentaire pour des opérateurs privés déjà désorientés et fragilisés, et pour un corps social qui a plus que jamais besoin de lien, de culture, de divertissement, et d’expériences collectives positives.
Nous devons donc à la fois précipiter une transition nécessaire, interroger nos capacités à l’opérer, et définir le périmètre de la transformation.
Pour accélérer et déployer le changement dans tous les métiers et à toutes les échelles, il faut débusquer et comprendre les disparités d’action, questionner les freins, mieux informer les arbitrages, et mobiliser les partenaires, les savoirs et les outils qui joueront le rôle de « débloqueurs » ou de catalyseurs. C’est ce à quoi le PRODISS souhaite contribuer pour ses adhérents et au-delà, pour
l’écosystème, et à quoi cette enquête peut être utile. En partageant ses résultats, nous appelons à la mise en mouvement et à la coopération, conformément à la Charte des adhérents du PRODISS pour un spectacle vivant durable et responsable, en cours d’implémentation dans nos entreprises.
Ainsi orientés vers l’action, restons conscients que des interrogations demeurent.
Quelles sont nos lignes rouges, quelle est notre capacité de résistance à la répétition des chocs, à quoi renoncer et que continuer de défendre ?
Nous visons un spectacle vivant du « mieux », pas du « plus » ou du « moins »