« Untried Ways », nouvel album de SOLARIS GREAT CONFUSION [folk / Strasbourg]

communiqué

Si je devais dire la genèse du présent album « Untried Ways », je ne pourrai pas éluder le désir simple d’enregistrer avec l’équipe de musiciens et amis qui m’ont accompagné sur scène pendant près de 2 ans alors que nous œuvrions à l’adaptation scénique du précédent album :

Elise Humbert au violoncelle, Yves Béraud à l’accordéon, Aurel Troesch aux guitares, Jérôme Spieldenner à la batterie, Foes Von Ameisedorf à la basse et Jacques Speyser aux chœurs.

C’est d’abord mû par un sentiment enthousiaste mais aussi lié au désir d’explorer de nouveaux territoires sonores que j’ai tout naturellement voulu prolonger notre expérience scénique alors que nous commencions déjà à tester l’une ou l’autre chanson de l’album sur scène. Et puis, pas à pas, une chanson après l’autre, à notre propre rythme (mais finalement assez rapidement), nous avons fini par réunir les 9 morceaux de l’album.

La fluidité du processus qui a permis la réalisation de cet album me surprend encore aujourd’hui. Du coup, les 9 morceaux qui le composent me font l’effet d’un révélateur photographique. Ce qui me permet, et c’est heureux, d’avoir à cet égard, un point de vue plutôt objectif voir distancié.

Je ne sais pas aujourd’hui (le saurai-je un jour ?) si l’album parle davantage au cerveau qu’au ventre mais la tonalité très acoustique, folk assurément, mais aussi texturisé par les harmonies de violoncelle et d’accordéon, confère aux titres qui le composent une personnalité particulière. Ceux-ci, émergeant de manière quasi vibratoire, au grès de moments de tension et de relâchement, comme de petits trésors que je redécouvre à chaque écoute.

Je ne sais pas quelle audace est poursuivie par l’écriture d’un album de chanson, ni même s’il en faut, mais je repense à cette citation d’Henri Matisse que je pourrais prendre à mon compte et qui paradoxalement n’est pas dénué d’audace dans l’énoncé de son projet…

« Ce que je rêve, c’est un art d’équilibre, de pureté, de tranquillité, sans sujet inquiétant ou préoccupant qui soit, (…) un lénifiant, un calmant cérébral, quelque chose d’analogue à un bon fauteuil qui (…) délasse des fatigues physiques »

Une exception peut-être: notre reprise de la chanson « The Age Of Self » de Robert Wyatt qui, bien que volontairement éthérée ici dans son traitement, n’estompe pas (je l’espère) le propos de son auteur dont le message (politique et éthique) conserve bien toute sa force et son actualité.

Enfin, je ne saurai pas assez remercier les musiciens cités plus haut pour leur talentueuse implication, leurs singularités combinées et inspirantes qui, je trouve, illuminent ces neuf titres composés, pour en revenir à la genèse, dans une cuisine entre une machine à café et un cendrier (sic)…

Stephan Nieser