Transition écologique. Transition économique

Édito

Ce document rend compte d’un travail mené entre l’association ARVIVA1 et l’Institut européen de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération (IE-EFC2). Il prend forme à un moment où le secteur culturel s’est massivement emparé des questions écologiques, dans l’intention au moins. La crise du COVID et l’amplification des effets concrets des dérèglements climatiques sur la vie quotidienne ont joué un rôle décisif dans l’accélération des prises de consciences. Le nombre de structures et d’initiatives né en 2020 en lien avec ces sujets en témoignent.
La demande a été adressée par ARVIVA à l’IE-EFC. Très rapidement les échanges nous ont amené·e·s à penser que ce travail serait à la fois une étude qualitative, sur un nombre de terrains limités, et la première version d’un référentiel d’action pour favoriser la coopération au service de la transition, en accord avec la démarche de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC), qui progresse dans un système d’allers-retours constants entre l’expérience située et l’élaboration de concepts et de méthodologies d’action.
Le référentiel de l’EFC, développé par le Laboratoire d’intervention et de recherche ATEMIS3 et aujourd’hui reconnu par l’ADEME4, offre une grille d’analyse qui permet de relier les enjeux de transformation requis par le défi écologique aux réalités des structures et des territoires, en mobilisant différents champs disciplinaires des sciences humaines et sociales : l’ergonomie de l’activité, les sciences économiques, la psychodynamique du travail et les approches territoriales. L’enquête a donc été réalisée en s’appuyant sur ce cadre d’analyse. Elle a permis de poser des hypothèses qui ont été mobilisées pour la conception de la démarche.
L’originalité de cette approche de la transition écologique à partir de la coopération est donc triple :

  • par la définition de la coopération mobilisée, développée au début de ce document, en lien avec l’économie de la fonctionnalité et de la coopération ;
  • par l’enjeu posé de soutenir les trajectoires de transition écologique des structures culturelles ;
  • par l’approche à partir des structures pour ensuite penser des modes de coopération élargis à l’échelle du territoire.

Nous sommes dans un moment où l’urgence à agir nous amène à désirer des solutions rapides et efficaces.
Malheureusement, les transformations nécessaires à une transition écologique et sociétale sont complexes et s’accordent mal au temps court. L’urgence est donc sans doute de se confronter à cette complexité dans l’action, pour ne pas rester saisi·e·s par son ampleur, ou découragé·e·s par les échecs de solutions qui
paraissaient pourtant simples sur le papier. Le travail mené ici tente de mieux comprendre ce qui se joue dans les transformations professionnelles des acteur·rice·s pour éclairer la complexité, et de proposer une démarche ancrée dans le réel pour soutenir ces transformations. Il est aussi destiné à être mis en discussion, et à évoluer au fur et à mesure des expérimentations dont nous espérons qu’il sera à l’origine.

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