communiqué
Alors que se tient le Consumer Electronics Show à Las Vegas, l’ADEME publie son AVIS « NUMÉRIQUE ET ENVIRONNEMENT : ENTRE OPPORTUNITES ET NECESSAIRE SOBRIETE », dressant un état des lieux des impacts positifs et négatifs du numérique sur l’environnement et détaillant les pistes d’actions pour un numérique plus sobre.
Cet AVIS présente notamment les dernières évaluations de l’empreinte carbone du numérique en France : 29,5 Mt CO2 eq, et une consommation d’électricité à 51,5 TWh, soit 4,4% de l’empreinte carbone de la France, et 11% de la consommation électrique nationale. Ces chiffres, qui prennent maintenant en compte les impacts de l’utilisation des datacenters situés à l’étranger, conduisent à un doublement de l’impact de l’usage du numérique et à une responsabilité plus importante des datacenters (alors qu’on pensait jusqu’à présent que les
impacts étaient très majoritairement liés à la fabrication des terminaux).
Si le numérique était, il y a encore quelques années, perçu, comme intrinsèquement vertueux d’un point de vue environnemental car synonyme de dématérialisation, la prise de conscience de la matérialité sous-jacente du numérique et de ses impacts sur l’environnement reste récente. C’est dans ce contexte que l’ADEME, le CNRS et l’INRIA lancent également ce jour la campagne de communication « Alt IMPACT », visant à sensibiliser le plus grand nombre aux impacts du numérique et à renseigner sur les écogestes à adopter en la matière.
« Le numérique a indubitablement un potentiel de décarbonation de l’économie sur certains usages : optimisation des ressources énergétiques (pour l’effacement électrique notamment), ou développement de nouveaux business models rendus possibles par l’IA (en agriculture par exemple). Mais il a aussi des impacts environnementaux croissants qu’il faut maîtriser : les principales mesures à mettre en œuvre sont l’allongement de la durée d’usage des équipements, l’écoconception des équipements et des services numériques, la réduction de nos usages, l’amélioration de la performance énergétique des datacenters… mais aussi davantage de transparence sur la consommation de ressources de l‘IA générative », explique Sylvain Waserman, Président Directeur général de l’ADEME.
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