Mme Rachida DATI, ministre de la Culture, annonce un nouveau plan de lutte contre les violences et harcèlements sexuels et sexistes dans les secteurs de la culture

communiqué

Depuis 2017, sous l’impulsion de la grande cause nationale déclarée par le Président de la République concernant l’égalité entre les femmes et les hommes, le ministère et le monde de la Culture ont fait des progrès significatifs dans la lutte contre les violences et harcèlements sexistes et sexuels (VHSS), en particulier en matière de prévention. Toutefois, les faits de VHSS persistent et sont renforcés dans le cadre de relations d’autorité ou de pouvoir, qui existent dans bien des situations dans le domaine culturel.
Le rapport sur les violences sexistes et sexuelles sous relation d’autorité et de pouvoir remis au Gouvernement le 18 novembre dernier propose 15 recommandations concrètes pour agir. Dans la continuité de ces travaux, Mme Rachida DATI, ministre de la Culture, annonce ce jour la mise en chantier d’un nouveau plan de lutte contre les violences et harcèlements sexistes et sexuels dans l’ensemble des champs de la culture. Ce plan sera réalisé en concertation avec les acteurs concernés en déployant des mesures dans les domaines de la formation, de la prévention, de la règlementation des aides et des licences et des outils de contractualisation avec les structures culturelles et les collectivités territoriales.
La Ministre de la Culture réitère son attachement à ce que l’ensemble des licences, accréditations, autorisations d’opérations, labellisations, lettres de missions, contrats d’objectifs, conventions pluriannuelles reflètent la prise de conscience nécessaire et le suivi d’avancées réelles dans le domaine de la prévention et de la sanction des VHSS.
Mme DATI entend par ailleurs lancer un plan massif de formations des agents du ministère de la Culture qui se trouvent en contact avec des structures et entreprises du secteur culturel, afin qu’ils soient à même de réagir et de traiter les situations de VHSS dont ils peuvent avoir connaissance. Ce plan sera finalisé d’ici au 8 mars 2025, Journée internationale des droits de femmes. Par ailleurs, la Ministre entend étendre les mesures de formation et de prévention à d’autres secteurs de la culture, comme l’archéologie, en lançant avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives un vaste plan de formation contre les VHSS de l’ensemble des agents de cet établissement. Ce pas décisif permettra d’engager une discussion sur un plan d’actions, avec l’ensemble des entreprises et acteurs de l’archéologie.
Un enjeu essentiel réside dans le recueil de la parole, auprès de référents formés et identifiés, qui doit être facilité dans les entreprises, les établissements culturels, les écoles nationales supérieures, et dans les services de l’administration du ministère de la Culture. Ces dernières années, des avancées sont à noter avec la mise en place d’une cellule d’écoute efficace pour l’ensemble des salariés du secteur du spectacle vivant et enregistré. La Ministre de la Culture souhaite que cette cellule d’écoute psychologique et juridique de lutte contre les VHSS puisse élargisse son champ d’action, notamment au secteur de la presse qui va dès à présent pouvoir bénéficier de cet outil essentiel. Par ailleurs, l’affichage sur tous les lieux de travail, temporaires ou permanents, du numéro d’appel de cette cellule d’écoute (01 87 20 30 90), qui peut sauver des vies, sera obligatoire.
Enfin, Mme DATI rappelle l’absolue nécessité de travailler à un meilleur accompagnement des victimes, notamment en cherchant des modalités d’aide à la prise en charge des frais liés à une action judiciaire pour celles qui n’ont pas les moyens de recourir à un avocat en raison de la précarité de leur situation, mais aussi en travaillant sur des mesures spécifiques pour mieux identifier et aider les victimes de violences intrafamiliales au sein même du ministère, en prenant en compte la protection des enfants.
Mme Rachida DATI, ministre de la Culture, déclare : « Il faut du courage pour dire « moi aussi ». Il faut aussi parfois du temps pour réaliser ce qui s’est passé. Souvent, dans le secteur culturel, les victimes subissent une double peine : celle du traumatisme et celle de la précarité de leur emploi. C’est en défendant l’égalité réelle entre les femmes et les hommes que nous pourrons efficacement prévenir et combattre les violences sexistes et sexuelles. Du conservatoire jusqu’aux plateaux de théâtre, dès l’école d’architecture jusque sur les chantiers, il est essentiel que la formation aux violences sexistes et sexuelles (VSS) soit généralisée. Il faut mettre des mots, et des qualifications pénales, sur les actes afin que les victimes prennent conscience et apprennent à dire non ou à signaler et à porter plainte. »