Édito
Après trois années à analyser la place des artistes femmes dans les programmations des structures de spectacle vivant public, nous pouvons enfin dégager une tendance : les chiffres progressent et la méthode – par la responsabilisation plutôt que par la contrainte – fonctionne !
Si la parité n’est à ce jour pas encore atteinte, les progrès sont réels : les quatre indicateurs (nombre de metteuses en scène, nombre d’autrices, nombre d’artistes femmes au plateau et potentiel de public) sont, chaque saison, à la hausse. La progression en trois saisons est par exemple significative du point de vue du potentiel de public, sensible du côté du nombre de metteuses en scène, mais insuffisamment marquée pour ce qui est du nombre d’autrices. Tous les indicateurs ont franchi, plus ou moins largement, le fameux “ seuil d’invisibilité ” (33%) théorisé dans les rapports de Reine Prat.
Malgré cette hausse continue des indicateurs sur trois saisons, la progression reste trop lente. À ce titre, prenons comme référence nos objectifs syndicaux initiaux ainsi que ceux du ministère de la Culture.