La CSDEM et la CEMF viennent de publier le dernier baromètre de l’édition musicale, qui présente toutes les données économiques, financières et de gestion de la profession.
Couvrant l’année 2019, le baromètre contient aussi exceptionnellement une estimation des chiffres du marché pour les années 2020, 2021 et 2022, afin de tenir compte du contexte de la crise sanitaire et sociale.
- En 2019, plusieurs indicateurs montrent le dynamisme de l’activité éditoriale :
- La hausse des contrats de préférence signés et l’augmentation du nombre d’œuvres déposées,
- Les revenus issus des nouveaux talents continuent de progresser par rapport à 2018, témoignage éclairant du volontarisme dont les éditeurs ont fait preuve ces dernières années à leur égard.
- Toutefois des signes de fragilité demeurent au sein de ce marché :
- Tout comme en 2018, la part des revenus éditoriaux issus de la gestion collective recule par rapport au développement des activités issues de la gestion directe (export, synchro),
- Même si les revenus digitaux des éditeurs augmentent de manière importante par rapport à 2018, la part de ces revenus au sein du marché éditorial reste toujours très faible par rapport aux enjeux du streaming,
- S’il reste important, le préfinancement de la création issu des investissements recule, notamment à cause de la baisse des avances versées en 2019, reflétant la poursuite de l’érosion des marges des entreprises.
- Alors que le marché est toujours en hausse en 2019, les perspectives 2020-2021-2022 sont particulièrement inquiétantes avec une perte cumulée de revenus sur les trois années 2020-2021-2022 estimée à environ 170 M€ par rapport au niveau du marché de 2019 et à environ 250 M€ par rapport à ce qu’aurait été le marché sans la crise sanitaire, prenant pour hypothèse qu’il y aurait eu une croissance annuelle de 3%.
- Ce n’est qu’à partir de 2022 que la tendance s’inverserait et que le marché irait vers la reprise, mais sans toutefois retrouver encore son niveau d’avant la crise.
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