communiqué
Pour cette chanson sur le désir, nous avons imaginé filmer un couple en train de danser, deux personnes qui s’aiment et partagent leur vie. Il fallait qu’à l’écran transparaisse cette complicité, que seul le temps dessine avec autant de nuances. L’idée était que leur danse soit à l’image de celle tissée par leurs corps et leurs gestes au fil des jours. Nous avons eu la chance de rencontrer Evelyne et Roger, un couple d’amoureux et de danseurs. En toute simplicité, ils nous ont offert leur valse, sans l’apparat d’une robe ou d’un costume de salon, juste habillés de l’élégance du noir, de sa cravate blanche et de ses cheveux blancs. La caméra de Grégory Dargent tourne autour du couple immobile et saisit le fil invisible qui les lie. La lumière les absorbe au point de ne laisser transparaître que la tension qui les maintient. Et le couple se met à danser. À l’impermanence de l’image en Super8, succède la stabilité du 16mm, la fougue et la quiétude s’alternent dans un ballet porté par leurs deux visages, radieux. Et la chanson résonne dans les plis de leurs vêtements et de leurs peaux, comme un hymne à l’amour, d’une féroce tendresse.